Énergie renouvelable Déconstruction de l’Emissions : Le Japon s’attaque à la décarbonation du secteur bâtiment

Déconstruction de l’Emissions : Le Japon s’attaque à la décarbonation du secteur bâtiment

EN BREF

  • Objectif : Vers une neutralité carbone d’ici 2050.
  • Focus : Bâtiment, représentant 30% de la consommation énergétique.
  • Réduction des GES : -66% pour le résidentiel et -50% pour le commercial d’ici 2030.
  • Normes d’efficacité énergétique : Obligatoires pour toutes les nouvelles constructions dès avril 2025.
  • Rénovation : Prêts à taux bas pour soutenir la rénovation énergétique.
  • Matériaux verts : Promotion de l’utilisation du bois et recherche sur le béton.
  • Collectivités locales : Nouvelles compétences pour promouvoir les énergies renouvelables.

Déconstruction de l’Émission : Le Japon s’attaque à la décarbonation du secteur bâtiment

Engagé vers la neutralité carbone d’ici 2050, le Japon met en œuvre un plan ambitieux pour décarboner son secteur du bâtiment, représentant 30% de sa consommation énergétique et une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre. Deux objectifs de réduction des GES ont été fixés : moins 66% pour le secteur résidentiel et moins 50% pour le secteur commercial d’ici 2030. À partir d’avril 2025, toutes les nouvelles constructions devront répondre à des normes de performance énergétique strictes, tandis que la rénovation énergétique des bâtiments existants sera encouragée par des prêts à taux bas. Les collectivités locales joueront un rôle clé dans la promotion des énergies renouvelables, et l’utilisation de matériaux à faible empreinte carbone, tels que le bois, sera favorisée pour réduire l’impact environnemental des constructions.

Face à l’urgence climatique, le Japon a placé la décarbonation de son secteur du bâtiment au cœur de sa stratégie environnementale. Dans ce contexte, le pays vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, un objectif ambitieux qui implique des mesures concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Ce processus de déconstruction des émissions repose sur une réforme des normes de construction, l’encouragement de l’utilisation des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments existants. À travers ces efforts, le Japon aspire à devenir un des leaders mondiaux en matière de durabilité dans le secteur du bâtiment.

Engagements gouvernementaux et cadre législatif

Le gouvernement japonais a inscrit ses engagements en matière de décarbonation dans plusieurs lois récentes, en particulier dans le cadre du plan national adopté en octobre 2021. Ce plan établit des objectifs spécifiques, notamment une réduction de -66% des GES pour le secteur résidentiel et de -50% pour le secteur commercial d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2013.

Pour soutenir cette transformation, la législation votée en juin 2022 a introduit de nouvelles normes de performance énergétique destinées aux constructions neuves. Ces changements font partie intégrante du processus de déconstruction de l’émission des GES, visant à garantir que les nouveaux bâtiments respectent des standards stricts en matière d’efficacité énergétique et d’usage des énergies renouvelables.

Des normes renforcées pour les nouvelles constructions

À partir d’avril 2025, toutes les constructions neuves devront se conformer à ces nouvelles normes de performance. Actuellement, seules les grandes constructions non résidentielles sont soumises à des obligations de performance énergétique. Cependant, le gouvernement a prévu d’étendre ces exigences à l’ensemble du secteur, y compris les maisons individuelles.

D’un autre côté, les normes existantes pour les grands constructeurs, qui englobent environ 50% des constructions neuves, seront renforcées. Cela inclut l’adoption de méthodes de construction répondant aux standards Net Zero Energy Building (ZEB) et Net Zero Energy Housing (ZEH) d’ici 2030. Les objectifs de performance énergétique de ces nouvelles constructions visent à réduire leur consommation d’énergie primaire de manière significative.

Rénovation énergétique du parc immobilier existant

Une des préoccupations majeures du Japon concerne la rénovation de son parc immobilier existant. Avec près de 50 millions de logements dans le pays, seulement 13% d’entre eux respectent actuellement les normes de performance énergétique, et 29% n’ont pas d’isolation adéquate. Ainsi, attirer l’attention sur la modernisation de ces bâtiments est essentiel pour réaliser des économies d’énergie et réduire les émissions de GES.

Pour encourager la rénovation énergétique, le gouvernement met à disposition des prêts à taux bas, d’un montant maximum de 5 millions de JPY (environ 33 000 euros), via l’agence publique Japan Housing Finance Agency. Ce soutien financier est crucial pour inciter les propriétaires à investir dans des travaux visant à atteindre les standards ZEH.

Mobilisation des collectivités locales pour les énergies renouvelables

Les collectivités locales jouent un rôle clé dans le développement des énergies renouvelables (EnR). Elles sont désormais habilitées à créer des « zones de promotion des EnR » qui informent les propriétaires sur les bienfaits d’installer des équipements de production d’énergies renouvelables. Cette démarche facilite la transition vers une utilisation plus répandue des énergies renouvelables dans le secteur du bâtiment.

Tokyo, en particulier, a initié des mesures plus avancées en rendant l’installation de panneaux solaires obligatoire sur toutes nouvelles constructions de moins de 2 000 m² à partir d’avril 2025. Ces démarches visent à maximiser l’efficacité énergétique des bâtiments tout en réduisant les dépendances extérieures en matière d’énergie.

Utilisation de matériaux à faible empreinte carbone

Dans le cadre de la décarbonation du bâtiment, le Japon met particulièrement l’accent sur l’utilisation de matériaux à faible empreinte carbone. Le bois est mis en avant en tant que matériau de choix, car il présente un bilan carbone favorable. Les nouvelles régulations permettent même son utilisation dans la construction de grands bâtiments, une pratique précédemment limitée par des réglementations strictes.

Parallèlement, des recherches sont menées pour améliorer le bilan carbone d’autres matériaux de construction, notamment le béton, avec des projets visant à développer des alternatives plus durables. Ces innovations visent à réduire l’impact environnemental global des projets de construction et de rénovation.

Évaluation et certification de la performance énergétique

Le système d’évaluation et de certification des bâtiments est également en cours d’évolution avec l’introduction de plusieurs labels tels que CASBEE, BEE et BELS. Ces outils permettent d’évaluer la performance énergétique des bâtiments et de promouvoir les pratiques durables auprès des constructeurs et des acheteurs potentiels. L’objectif est de sensibiliser le public sur l’importance de l’efficacité énergétique ainsi que sur les avantages des bâtiments vertueux.

Les initiatives du Japon pour attaquer la décarbonation du secteur bâtiment illustrent un engagement fort envers la durabilité et la réduction des émissions de GES. Grâce à une législation proactive, des normes strictes, et un soutien à la rénovation, le pays s’efforce de transformer son paysage immobilier tout en répondant aux enjeux cruciaux de la lutte contre le changement climatique.

Engagé vers la neutralité carbone d’ici 2050, le Japon priorise la décarbonation du secteur du bâtiment, qui représente 30% de sa consommation énergétique et est un contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans le cadre de son plan national pour la lutte contre le changement climatique, le Japon a fixé des objectifs de réduction ambitieux, visant -66% de GES pour le secteur résidentiel et -50% pour le secteur commercial d’ici 2030.

Pour atteindre ces objectifs, des normes plus strictes en matière de performance énergétique sont mises en place. À partir d’avril 2025, toutes les nouvelles constructions devront respecter des standards d’efficacité énergétique, qui sont actuellement déjà appliqués aux grands bâtiments non résidentiels. Cela reflète une volonté de moderniser et de renforcer les exigences, tels que le passage aux standards Zero Energy Buildings (ZEB) et Zero Energy Housing (ZEH) d’ici 2050.

Le gouvernement japonais prévoit également d’investir dans la rénovation énergétique, allouant un budget de 842 milliards JPY pour les améliorations de l’efficacité énergétique des logements, dont une part significative est dédiée à la rénovation des bâtiments existants. Cela est essentiel, car seulement 13% des 50 millions de logements en activité répondent actuellement aux normes requises.

En plus de la performance énergétique, le recours aux énergies renouvelables (EnR) est fondamental. Les collectivités locales jouent un rôle novateur dans la promotion des EnR en établissant des zones dédiées où les propriétaires pourront bénéficier d’informations et d’incitations pour l’installation d’équipements solaires, par exemple.

Une autre avancée majeure concerne l’utilisation de matériaux à faible empreinte carbone. Le gouvernement mise notamment sur le bois, souvent sous-utilisé dans la construction de grands bâtiments, pour réduire l’empreinte carbone des constructions nouvelles. En parallèle, des recherches sont en cours pour améliorer le bilan carbone du béton, offrant une alternative durable pour le secteur de la construction.

La convergence de ces initiatives souligne la volonté du Japon d’opérer une transformation radicale vers une construction durable et à faible émission de carbone, doublée d’un engagement fort vis-à-vis de l’environnement.

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